Le projet EOLE consiste à prolonger l’actuelle ligne E du RER de 55 km vers l’ouest, entre l’actuel terminus d’Haussmann Saint-Lazare et le futur terminus de Mantes la Jolie.
Entre Paris et Nanterre, 8 kilomètres d’une nouvelle infrastructure souterraine sont en cours de creusement, dont 6 kilomètres au moyen d’un tunnelier et 2 kilomètres en méthode classique. Le nouveau tunnel permettra un premier prolongement du RER E jusqu’à Nanterre dès 2023.
Le RER E sera ensuite prolongé en 2024 jusqu’à Mantes-la-Jolie. Dans ce but, 47 km de lignes existantes (l’actuelle J5) sont en cours de modernisation. Cette deuxième partie des travaux s’étend sur une période plus longue parce qu’elle doit se dérouler en maintenant au maximum le service aux voyageurs.
– nouveau franchissement de la Seine entre Nanterre et Bezons,
– prolongement d’une troisième voie existante à Poissy au-delà de la gare et création d’une troisième voie entre Épônes -Mézières et Mantes Station pour plus de fluidité des circulations,
– refonte complète du plan de voies de Mantes-la-Jolie.
Eole est un projet d’infrastructures, c’est aussi un projet de gares : 3 gares nouvelles sont en cours de construction à la Porte Maillot, La Défense et Nanterre ; et les 10 gares entre Houilles – Carrière-sur-Seine et Mantes la Jolie sont concernées par d’importants travaux de modernisation et de mise en accessibilité : rallongement et réhaussement des quais pour les adapter au nouveau matériel roulant, pose d’ascenseurs et d’escalators, de nouvelles passerelles.
La future ligne du RER E va transformer la mobilité en île de France, en apportant trois bénéfices majeurs.
Premier bénéfice, les gains de temps. Aujourd’hui, par exemple, pour se rendre de Mantes-la-Jolie à La Défense, le meilleur temps de parcours est de 52 minutes. En 2024, il sera réduit à 40 minutes, Autre exemple, entre Chelles et la Porte Maillot le temps de parcours actuel est de 50 minutes et il sera réduit à 35 minutes dès 2022.
Deuxième bénéfice, l’interconnexion. La future ligne E du RER sera la ligne la plus interconnectée d’Île-de-France : elle sera connectée à toutes les autres lignes de RER, 7 lignes de trains Transilien, 5 lignes de tramway, et 10 des 14 lignes de métro. Elle desservira aussi trois des six grandes gares parisiennes et facilitera les relations avec les grands aéroports.
Enfin, troisième bénéfice, la nouvelle ligne E du RER va contribuer à la désaturation du réseau francilien :
– 15% de désaturation pour les voyageurs du RER A, notamment entre Châtelet et La Défense, sur le tronçon le plus chargé de cette ligne ;
– 12% de désaturation pour les voyageurs des RER B et D ;
– 12% de désaturation pour les voyageurs Transilien de la gare Saint Lazare, la 2ème Gare d’Europe.
La ligne E du RER sera en 2024 la ligne la plus innovante de l’Île-de-France, une ligne de Mass Transit Nouvelle Génération. Pour offrir à ses 650 000 voyageurs quotidiens un service de haute qualité, le futur RER E bénéficiera de trois innovations majeures :
– Innovation n°1, un nouveau matériel, le RER Nouvelle Génération
– Innovation n°2, un nouveau système d’exploitation, « en recouvrement » : le RER E sera exploité avec une ligne Ouest entre Mantes la Jolie et Rosa Parks à raison de 6 trains par heure et avec une ligne Est, entre Chelles/Tournan et Nanterre, avec 16 trains par heure. Ces deux lignes se juxtaposeront dans le tronçon central entre Nanterre et Rosa Parks, pour y offrir une fréquence de 22 trains par heure, pouvant aller à terme jusqu’à 28 trains par heure.
– Enfin, innovation n°3, NExTEO, une assistance automatisée à la conduite des trains, entre Nanterre et Pantin. C’est une unité centrale qui prendra automatiquement en charge le freinage et l’accélération (le conducteur restant à bord, garant de la sécurité des voyageurs et du contrôle de l’ouverture et de la fermeture des portes). NExTEO permettra, de faire rouler plus de trains, plus vite, avec une ponctualité accrue.
Conduit par une maîtrise d’ouvrage Unique (réunissant SNCF Réseau, Transilien et la Direction des gares Île-de-France), le projet EOLE, est soutenu par huit financeurs : l’Etat, la Région Île-de-France, la Société du Grand Paris, la Ville de Paris, le Département des Hauts-de-Seine, le Département des Yvelines, Île-de-France Mobilités et SNCF Réseau. L’investissement est de 3,8 milliards d’euros, auquel s’ajoutent 1,8 milliard d’euros pour le matériel roulant, financé intégralement par Île-de-France Mobilités.
L’ensemble du Projet est mené par plus de 3000 cheminots, ingénieurs et compagnons.